Question de valérie
Je bénéficie incessament d'une Fécondation In Vitro; je me fais donc suivre en PMA avec mon mari depuis 5 ans. Cette année est un grand moment pour moi, sauf peut-être pour mon employeur. La PMA demande beaucoup de disponibilité (quant à bien y réfléchir finalement pas tant que ça)mais encore trop peut-être pour lui : c'est là qu'il rentre en scène. - pas d'accord pour mes absences 2 jours par mois en gros, - a peur d'une grossesse qui pourrait éventuellement s'avérer à problème (surtout pour lui) puisque bien évidemment je serais en arrêt. Que je vous explique le parcours de la FIV Des rendez-vous 2 Le traitement Le passage à l'hôpital d'une journée pour la ponction des ovocytes (donc arrêtée à ce moment-là bien sûr) 2 jours d'attente Retour à l'hôpital pour la réimplantation Puis arrêt de 5 jours tout au plus. Il est bien évident que, dans tout ça, si tout se passe bien, je ne suis pas arrêtée; si maintenant, par malheur, je ne supportais pas le traitement qui est assez lourd somme toute pour les FIV, il est bien évident que je serais arrêtée. Enfin venons-en au fait, Est-ce que mon employeur peut me mettre des bâtons dans les roues, est-ce qu'il peut éventuellement me licencier parce que j'ai un désir d'enfant et que, malheureusement, j'ai besoin de soins médicaux pour y arriver ? Est-ce qu'il a le droit d'anticiper sur ma future grossesse en me menacant que je ne serais pas productive pour sa société si ma grossesse se passe mal ? Est ce que ce n'est pas, enfin moi je le vois comme cela, de l'abus de pouvoir ? Je pense quand même connaître mes droits et pouvoir d'ores et déjà dire qu'il ne peut pas et n'a surtout pas le droit d'exercer sur moi ce chantage abominable.
Réponse de Familles GenèveBonjour, Donner la vie à un enfant est une aventure qui, si elle est commune à toutes les femmes, n'en est pas moins, pour chacune, une expérience passionnante, bouleversante et unique. Nous comprenons fort bien les sentiments qui vous animent au moment où, après plusieurs années d'attente, vous voyez enfin votre désir près de se réaliser ! La loi sur le travail prévoit des mesures de protection pour la femme enceinte : la femme n'est pas tenue d'annoncer sa grossesse et dès que son employeur est informé, il n'a pas le droit de la licencier. Mais nous ignorons quels droits vous pouvez faire valoir dans votre cas. L'OCIRT (Office cantonal de l'inspection et des relations du travail – Tél. 022 327 05 11 ) sera à tout à fait à même de vous renseigner. Si vous éprouvez le besoin de trouver des lieux d'échanges sur ce que vous êtes en train de vivre, en dehors du domaine strictement médical, nous vous suggérons de prendre contact, soit avec le - Centre d'information familiale et de planning familial CIFERN – 47, bd de la Cluse – 1205 Genève –tél. 022/321 01 91 www.prevention.ch/planningfamilial.html soit avec - F-information – 19, rue de la Servette – Tél. 022 740 31 00 www.f-information.org Vous aurez ainsi la possibilité de dialoguer avec des personnes compétentes. Votre situation démontre, une fois de plus, combien les valeurs de la famille et du respect de la vie ont de la peine à être reconnues dans le monde du travail... Nous vous souhaitons plein succès pour l'agrandissement de votre famille !